L’explosion des mi-temps thérapeutiques : un symptôme de crise dans l’éducation
Depuis deux ans, le nombre de mi-temps thérapeutiques a bondi de 46 % dans le second degré et de 44 % dans le premier degré. C’est selon les chiffres révélés par le ministère de l’Éducation nationale.
En effet, depuis que les médecins généralistes peuvent prescrire ces aménagements, les demandes se sont multipliées. Les personnels d’éducation sont confrontés à un mal-être croissant, reflété dans ces chiffres.
Un casse-tête pour les établissements
Les mi-temps thérapeutiques ne sont presque jamais compensés intégralement. Les établissements se retrouvent avec des plannings morcelés, des groupes partagés entre deux enseignants voire des heures non assurées.
Des raisons structurelles
Le phénomène des mi-temps thérapeutiques révèle l’état d’épuisement du personnel éducatif, confronté à une dégradation continue des conditions de travail. Surcharge des effectifs, inclusion non accompagnée, pressions multiples, manque de soutien institutionnel.
Derrière ces chiffres et cette explosion silencieuse, c’est la santé des enseignants qui est en jeu — et avec elle, la capacité du système à fonctionner correctement.