Accord Trump-Pfizer : une victoire historique contre les coûts de santé aux États-Unis?
Donald Trump a annoncé un accord inédit avec Pfizer pour réduire le prix de certains médicaments vendus aux États-Unis. Présenté comme une « victoire historique », ce compromis associe promesse de tarifs réduits pour les patients et menaces de sanctions commerciales, deux leviers que le président manie avec insistance depuis plusieurs mois.
Le coût des médicaments est depuis longtemps l’un des points noirs du système de santé américain. Selon la Rand Corporation, les Américains payent en moyenne 2,5 fois plus que les Français pour leurs prescriptions, un écart dénoncé par l’opinion publique et exploité par les démocrates.
Trump accuse les démocrates
L’accord intervient alors que les négociations budgétaires sont dans l’impasse, certains élus accusant le président de ne pas en faire assez pour contrôler les coûts de santé. La Maison-Blanche, de son côté, revendique une victoire politique majeure.
Derrière cet accord se cache une stratégie économique offensive. Depuis le printemps, Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 100 % sur tous les médicaments brevetés importés dès le 1er octobre, sauf si les laboratoires rapatriaient leur production sur le sol américain.
Des économies promises, mais encore floues
En échange d’une exemption de trois ans sur ces droits de douane, Pfizer a donc accepté de réduire le prix de plusieurs de ses traitements pour Medicaid, le programme destiné aux Américains les plus modestes. Une partie de ces médicaments sera aussi proposée à prix réduits directement aux patients via un site gouvernemental baptisé « TrumpRx ».
Cet accord a déjà eu un premier effet tangible : l’action du groupe Pfizer a bondi de 5 % à Wall Street, signe que les marchés y voient une opportunité plutôt qu’une contrainte.