Éducation : les syndicats de direction dénoncent un traitement disproportionné

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Éducation : les syndicats de direction dénoncent un traitement disproportionné

Une plainte parentale a conduit à l’audition de la cheffe du collège Auguste Dédé par la gendarmerie. Cette procédure a été jugée humiliante par ses collègues et les syndicats de direction.

L’audition vécue comme un traumatisme

Selon Sandra Saïd-Jérémie, secrétaire académique iD-FO, la cheffe d’établissement a été convoquée pour un simple échange, mais s’est vue demander ensuite ses empreintes et sa photographie. Cela lui a causé une grande peine.

La principale a depuis demandé à ne pas reprendre immédiatement son poste. L’information a déclenché un débrayage en signe de soutien, entraînant la fermeture de l’établissement.

Les syndicats dénoncent un climat inquiétant

Dans leur communiqué, le SNPDEN et iD-FO rappellent que les missions de direction s’inscrivent strictement dans le cadre légal. Aucune remise en cause injuste ou infondée ne saurait être tolérée.

Karine Debrume, secrétaire académique du SNPDEN Guyane, s’inquiète d’un climat délétère : « La collègue entendue un peu comme une criminelle, on s’est dit : mais on va où, là ? »

Crédibilité et dialogue en jeu

Au-delà du cas individuel, les syndicats mettent en garde contre l’érosion de l’autorité des directions. C’est leur crédibilité qui est en jeu.

Elle plaide pour renforcer le dialogue avec les familles :

  • Nous devons travailler ensemble, parents et institution, dans l’intérêt de la réussite des élèves.
  • Cela suppose aussi le respect du rôle et de la dignité des personnels de direction.

Une inquiétude partagée par d’autres chefs d’établissement

Le constat est partagé par d’autres personnels de direction. Jean-Marie Coulibaly, principal du collège Gérard Holder, souligne que ces situations ne sont pas isolées :

On prend parfois des mesures d’ordre intérieur pour préserver la sérénité des établissements.

Mais désormais, certaines familles n’hésitent plus à déposer plainte.

Être convoqué, devoir donner ses empreintes et sa photo, c’est particulièrement humiliant et dégradant

explique-t-il.

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