Grand Theft Auto comme outil pédagogique
Alors que l’attente autour de Grand Theft Auto VI continue de grimper, une université américaine propose un programme inattendu : étudier l’histoire américaine moderne… à travers le jeu vidéo.
Un miroir de la société contemporaine
L’université du Tennessee a créé un cours intitulé « Grand Theft America: U.S. History Since 1980 through the GTA Video Games » qui utilise la franchise Grand Theft Auto comme cadre structurant pour l’étude des États-Unis depuis 1980.
Un professeur visionnaire
Tore Olsson, le professeur à l’origine du programme, explique que les années 1980 à aujourd’hui forment une époque cohérente, marquée par des transformations majeures : l’augmentation des inégalités, la polarisation politique, le quadruplement de la population carcérale et l’essor de l’immigration.
Pas un cours de gaming
Le cours prend soin d’éviter les éléments les plus violents ou déplacés des jeux. Les étudiants ne sont pas obligés de jouer à GTA, et le simple fait de lancer le jeu ne compte pas comme étude.
L’approche pédagogique
L’approche repose sur l’analyse critique de la satire propre aux jeux. Les représentations des ports de conteneurs, les stations de radio satiriques et les événements narratifs sont utilisés pour éclairer des phénomènes historiques et sociaux précis.
Le cours prend soin d’éviter les éléments les plus violents ou déplacés des jeux. Bien que la violence numérique soit reconnue, le message central est profondément anti-violent, centré sur l’humanité des citoyens américains et l’analyse sérieuse des enjeux historiques.
Le professeur Olsson insiste sur le fait que la classe constitue un environnement académique sérieux, traitant des sujets lourds avec respect et sensibilité. Les évaluations ne portent jamais sur les personnages fictifs comme Trevor Philips ou Niko Bellic.
Le professeur intègre directement dans ses cours des séquences vidéo et des captures d’écran pour illustrer les thèmes abordés, espérant que l’attrait pour le jeu stimule un engagement similaire pour l’histoire réelle.
