Notes de frais d’Anne Hidalgo : on vous explique pourquoi l’association Transparence citoyenne est ‘menacée’ par la mairie d’une amende de 210 000 euros

L’association, qui dénonce ‘les dépenses hallucinantes de la maire’ de Paris, vient de recevoir une amende administrative pour ‘affichage sauvage’ après avoir placardé les notes de frais de l’édi
ea dans les rues de la capitale. ‘Ça n’a rien à voir avec une mesure de rétorsion’, répond la Ville.

La campagne d’affichage a été lancée par Transparence publique, qui a publié les notes de frais de l’édi
ea entre 2020 et 2024. Ces dépenses totalisent plus de 75 000 euros, notamment pour des vêtements.

La Ville de Paris menace l’association d’une amende totale de 210 000 euros pour ‘affichage sauvage’. Le cabinet d’Anne Hidalgo assure qu’il ne s’agit pas d’une mesure de rétorsion, mais plutôt de la mise en application de la loi.

La municipalité rappelle que les villes ont récupéré au 1er janvier 2024 la compétence de verbalisation de l’affichage sauvage, auparavant aux mains de l’État. ‘Depuis cette date, nous avons adressé l’équivalent de 4,5 millions d’amendes à différents acteurs, notamment pour des publicités de mode’, souligne le cabinet de la maire socialiste.

Transparence publique a également lancé une cagnotte en ligne afin de récolter des dons pour faire face à l’amende. Le cofondateur de l’association, Guillaume Leroy, reconnaît avoir reçu 10 000 euros de financement de Pierre-Edouard Stérin, le milliardaire catholique derrière le projet Périclès.

La mairie de Paris a également annoncé sa décision de porter plainte contre X pour dénonciation calomnieuse. La Ville dénonce les ‘manipulations qui déforment les faits, nuisent au débat démocratique et cherchent à porter atteinte à l’image et à l’honneur’ de l’élu
ea.

L’amende administrative pourrait être contestée par Transparence publique, comme tout autre acte administratif. L’association a déjà lancé une campagne pour faire face à cette attaque.