L’embouteillage des places d’examen : un goulet d’étranglement en France
Depuis quelques mois, les candidats au permis de conduire sont confrontés à des délais de plus en plus longs pour obtenir une place aux examens. La situation est particulièrement critique dans les zones rurales comme l’Ariège, où le permis est souvent indispensable pour travailler ou se déplacer.
Patrick Mirouse, président de l’Union Nationale Intersyndicale des Enseignants de la Conduite (UNIDEC), parle d’un « goulet d’étranglement » face à la hausse de la demande et au manque de personnel. Actuellement, il y a moins de 1 500 inspecteurs pour examiner 1,4 million de candidats en 2023.
Cinq mois d’attente
À Pamiers, les auto-écoles sont confrontées à des listes d’attente longues comme le bras. L’attente peut atteindre cinq mois pour obtenir une place aux examens, soit deux fois plus que la normale.
Même constat à Saint-Girons, où l’attente est de quatre à cinq mois, même pour les élèves qui ont déjà échoué.
Prioriser sans pénaliser
Face à cette situation, les auto-écoles tentent de gérer au mieux la répartition des places. Cependant, le manque d’inspecteurs et les délais longs créent une équation quasi insoluble.
Le ministère de l’Intérieur n’a pour l’instant prévu que 103 créations de postes en 2025, ce qui est loin de répondre aux besoins estimés par les syndicats. Ils réclament entre 150 et 200 recrutements supplémentaires.
Conséquences sociales
Ce blocage a des conséquences sociales importantes dans les zones rurales comme l’Ariège, où le permis est souvent une condition indispensable à l’emploi et à l’autonomie.
Les syndicats préviennent que sans réforme structurelle et sans renfort d’effectifs, la situation risque de s’installer durablement au détriment des élèves, des familles et des professionnels de la conduite.
La crise du permis de conduire est un problème complexe qui nécessite une solution urgente. Les auto-écoles et les syndicats réclament des mesures concrètes pour résoudre le goulet d’étranglement en France.
